"Les Sens de ma Vie" --------------------------------------------------------------------------------------------- "L'Essence de ma Vie"

LESSENSDEMAVIE

Depuis toujours, j’aime cette idée de concevoir la vie avec nos cinq façons de ressentir les choses.

Ces cinq sens, nous ne les avons pas choisis, ils s’offrent à nous depuis la nuit des temps, mais chacun les utilise différemment, avec sa propre essence, entité et sensibilité.

C’est cette perception singulière de la vie, qui fait de nous des personnes uniques et finalement inimitables.

Ces cinq sens, c’est aussi notre façon à tous, de se comprendre et de toucher ensemble cette spiritualité qui en découle, de manière universelle.

On m’appelle Bénie, grande petite-femme de 24 ans, créative et ouverte à toutes sortes de cultures.

J’ai pour intérêt l’esthétisme sous toutes ses formes artistiques : le cinéma, les arts plastiques, l’image photographique, la musique, la littérature, la gastronomie, l’amour de la vie…

C’est par le biais de mes sens que je vous parlerai de ces sujets. Mon souhait est qu’à travers nos écrans, nous échangions nos sentiments sur ces différentes créations qui par leur beauté et leur caractère propre deviennent des œuvres d’art.

Lessensdemavie sera tel un carnet de route de mes ressentis, face aux images, sons, odeurs, saveurs, textures que je croiserai en chemin.



mercredi 29 février 2012

New York City


New York est une ville qui éveille les sens, elle les met à l’épreuve.
A elle toute seule, elle arrive à faire chavirer l’esprit pour enfin retrouver l’essence même de la vie.
Dans une ville si agitée et contemporaine, retourner à la source, aux origines.
Une ville où nous sommes tous étrangers mais frères.
Une citée qui vit à 10 000 à l’heure mais qui prend cependant le temps de s’écouter. L’écho de son âme résonne dans ses moindres ruelles. La mélodie des klaxons et des sirènes incessants me berce et m’apaise.
Souvenirs passés et questionnements du présent se mêlent, quel magnifique cocktail !!!

Vue sur Manhattan

 Pour comprendre ma relation avec cette ville, il faut savoir que j’y ai grandi durant un an. 
Un an, c’est bref, c’est éphémère. Pourtant,  ce fut l’année la plus enrichissante et constructive de ma courte existence. 
J’ai parfois le sentiment que j’ai vécu une renaissance à New York.
Comme ci l’achèvement de ma personne s’était produit lors de ce séjour.  
New York a participé à ma conception, à mon éducation.

Y retourner en vacances pour deux semaines comme je l’ai fait dernièrement, m’a longtemps angoissée. Serai-je capable de revivre « New York » ? Prête à l’apprécier comme avant?? et surtout, serai-je apte à la quitter une nouvelle fois??

La ville n’a pas changé. Toujours la même folle énergie qui la définit et la différencie de n’importe quel autre lieu que mon pied ait foulé.

J’aime écrire là bas, New York m’inspire, elle me chamboule à l’intérieur et m'expose au grand jour.
Comme ci mon esprit dépassait les nuages et me faisait voir clair.
Une ville où l’on n’aperçoit pourtant que trop rarement le ciel…Tout me paraît limpide et serein. 
New York est une contradiction parfaite.


New York I Love You


Découvrir un quartier, explorer les galeries, déguster une spécialité, flâner à son propre gré…Mon quotidien new yorkais définitivement me plait.
New York offre à n’importe quelle personnalité l’opportunité de s'épanouir. 
Chacun y rencontre son rythme, ses habitudes et y compose son quotidien.


Le mien ?
The Rabbit Hole, Williamsburg

Me balader le matin dans les rues de Bushwick, quartier en pleine effervescence artistique de Brooklyn, 
Bruncher à Williamsburg ( Brooklyn), 
Faire les galeries du Lower East ( Manhattan), 
Prendre un thé à Soho ( Manhattan), 
Rentrer en ferry vers Brooklyn, 
Aller diner à Nassau ( Brooklyn) 
et finir ivre au Delmano ( Williamsburg).

Salon 94 Bowery Gallery

Delmano Hotel, Williamsburg

Ecrire dans le métro, lire dans un parc, fumer sur un toit, prier sur un pont. 
Tel des rites, des cérémonies orchestrées, mes habitudes New Yorkaises me comblent et me remplissent d'énergies, de savoir et d'espoir.
Partager ces moments de vie seul ou accompagné ne change en rien, on ne s'y sent jamais esseulé. 
Le souffle de la cité nous accompagne dans chacun de nos pas.
New York n'est pas une ville, c'est un état d'esprit.

vendredi 20 janvier 2012

Vassily Kandinsky ou le "Père de l'abstraction".

Mercredi dernier, je me suis rendue à la Pinacothèque de Paris pour découvrir l’exposition « Berlin-Munich 1905-1920. Der Blaue Reiter vs Brücke », qui traite du mouvement artistique de l’Expressionisme.
J’y suis allé en totale novice et remplie d’une envie de découverte et de voyage artistique.

Composition, de Vassily Kandinsky
L’expressionnisme est apparu au début du XXe siècle, en Europe du Nord, particulièrement en Allemagne. Ce mouvement a touché de multiples domaines artistiques : la peinture, l'architecture, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, la danse, etc. Survivant jusqu’au régime nazi, l'expressionnisme est alors condamné par celui-ci qui le considère comme « dégénéré ».

L’expressionnisme est un art spirituel dans lequel le figuratif est réduit au point de toucher l'abstraction. Il est marqué par des peintres allemands tels que Franz Marc, August Macke, Gabriele Münter ou encore Marianne von Werefkin. Mais j’ai personnellement était touchée par les peintures de Kandinsky. Vassily Kandisky est le seul artiste russe appartenant au mouvement expressionniste. Le surnommé « peintre de l’invisible » m’a attiré l’œil et éveillé les sens.

 Je ne suis pas une artiste, je ne suis pas née avec un don artistique mais depuis petite une dimension de l’esthétisme m’a toujours suivie. L’équilibre d’une forme, la beauté d’un paysage, l’harmonie de couleurs, la plastique d’une silhouette, sont des notions auxquelles je suis sensible et attachée.

Arabes, de Vassily Kandinsky
 Selon moi, Kandisky offre une parfaite définition de l’esthétisme, tout en laissant libres toute interprétation et imagination. Dans ses peintures, les motifs et les formes se déchainent et se confondent, mais certaines restent figuratives. Il passe en revue toutes les couleurs, leurs mélanges, leurs affinités et leurs oppositions. Leur usage sur un fond sombre donne à ses œuvres un aspect primitif.
Il crée une confusion et mêle le dit et le non-dit. Les figures ne sont à peine suggérées, mais elles ne sont pas illisibles. L’œuvre garde sa nature énigmatique et exige du spectateur un effort, l’habituant ainsi à aller plus loin que celle-ci et à voir « le Caché ».

Kandinsky est un précurseur, il mérite amplement son appellation de « Père de l’abstraction ».

mercredi 11 janvier 2012

Une vie meilleure, de Cédric Khan


J’ai pour habitude de ne pas lire les synopsis des films avant d’aller les voir. J’étais donc à 10000 lieux de savoir ce qui m’attendait en me rendant à la séance d’Une vie  meilleure, de Cédric Khan, lundi dernier. Guillaume Canet et Leïla Bekhti en tête d’affiche, j’imaginais une sympathique histoire d’amour légère et insouciante.
Une vie meilleure est une histoire d’amour certes, mais une histoire d’amour contrariée, avec deux amants victimes de leur tragique destin.

Une vie meilleure est une fiction qui traite d’une difficile réalité actuelle: l’endettement, et les terribles conséquences qui en découlent. Le couple de Yann et Nadia se noie dans leurs dépenses jusqu’à atteindre un point de non-retour.
Ce film fût dur à regarder, il mérite d’exister mais son visionnage m’a quasiment donné la nausée.  Son sujet est social et dénonciateur, une envie de révolte m’a prise face au déclin et à la déchéance des personnages principaux.  Une puissante révolte contre le système de notre société. Pourquoi deux jeunes droits et honnêtes se retrouvent-ils dans la misère, la réelle misère quotidienne ?
 Ces deux protagonistes, d’origine modeste mais sans pour autant connaître la pauvreté, vont se retrouver miséreux face aux échecs que leur inflige la société.
Yann, cuisinier passionné et motivé, se voit refusé à tous ses entretiens d’emplois ; Nadia, mère célibataire, est serveuse à temps plein et galère pour joindre les deux bouts. Leur rencontre est simple et directe, leur amour s’écrit sans pudeur, ils sont tous deux jeunes et fauchés, « à deux ils seront plus forts », rêvent ils.
Yann et Nadia désirent changer de vie et décident alors d’investir dans l’achat d’une maison excentrée  de Paris. Leur idée est bonne, ils veulent tout retaper et créer un super espace de vie où Yann sera enfin chef. Le couple croit alors fermement à son projet et espère que leur vie en sera changée.
Malheureusement, l’innocence et l’enthousiasme des premiers mois vont très vite faire place à la réalité. Une telle entreprise nécessite beaucoup de travaux et donc de nombreuses dépenses. Le couple contracte plusieurs emprunte qu’il ne sera jamais en position de rembourser. Leur fabuleux projet se transforme vite en fardeau à gérer et de là, une valse sordide entraine au fond du gouffre le pauvre binôme, accompagné de Slimane, le fils de Nadia, lui aussi proie de cette déplorable situation.
Cédric Kahn, le réalisateur, filme alors avec subtilité l’abîme du surendettement, mais aussi les squats, l’infortune, les requins et les vautours qui profitent de leur détresse. La détresse humaine, celle qui rend Yann méchant, comme tous ceux qui en sont les victimes. On découvre sans détour les maux et la lâcheté de notre époque, en un mot une « guerre ». 
Une vie meilleure m’a donc surprise et chamboulée, jamais la misère de l’homme urbain ne m’est apparue aussi crue et  juste. Ce film est une condamnation de notre société, contre ceux qui la gouvernent et les mêmes qui nous contrôlent.
Si Yann ne s’était pas vu refuser toutes ces demandes d’emplois,
Si Nadia avait reçu davantage d’aides sociales pour son enfant,
Si leur banquier avait tenté protéger leurs intérêts au lieu de privilégier le sien,
Si l’assistante sociale annonçait autre chose que des inévitables catastrophes,
Je pense sincèrement que le couple ne serait pas tombé aussi bas. Il n’aurait alors pas eu à se confronter aux déchirements entre conjoints, à la promiscuité dans des squats insalubres mais aussi à la tentation du vol, à la fuite du territoire et finalement au dégoût de soi.




vendredi 6 janvier 2012

Génération Electro 2000 VS Génération Pop Rock 70’s

Au delà du plaisir de la mélodie, la musique est un langage, un moyen d’information et d’échanges.
Les musiciens, chanteurs, auteurs, compositeurs, délivrent un message et leur contenu peut parfois entraîner bien plus d’impact social qu’un discours prononcé par un politicien. En effet, certains artistes détiennent une réelle crédibilité auprès de leur auditoire. On a pu voir des paroliers prendre position dans un engagement politique pour finalement rassembler la foule et créer un réel mouvement communautaire.
La musique est un échange, un partage. C’est une communion entre l’interprète et son public. Je trouve intéressant d’observer, comment les générations des jeunes des années 60-70 et celles actuelles se regroupent et suivent des mouvements musicaux tout à fait opposés, mais dans le but de faire passer le même message.
La musique rallie les foules et délie les langues.

Dans les années 60-70’s, la génération hippie se forme aux Etats-Unis. Ce courant de contre-culture s’oppose aux valeurs traditionnelles de son époque. Les Hippies prônent le retour à la nature, le pacifisme, le féminisme, la révolution sexuelle et dénonce la société de consommation,  le matérialisme et le consumérisme des sociétés industrielles.
Leurs idoles sont des chanteurs ou groupes musicaux tels que Bob Dylan, Jim Morisson, Janis Joplin ou encore John Lennon et The Who. Leur musique est engagée mais leur mélodie est douce et leurs paroles pacifistes.
L’apogée du mouvement se tiendra au festival de Woodstock où plus de 500 000 spectateurs sont venus écouter leurs idoles.
C’est à travers cet engagement musical que les jeunes des années 60 -70 manifestent leur colère et leur rébellion contre la société et le gouvernement.
Très vite, ce mouvement s’émancipera dans tout l’occident…

Les années 2000 vont voir naître une nouvelle forme musicale, davantage portée sur le son que sur les paroles : la house musique. Ce mouvement est bien différent du précédent mais rallie pourtant autant de fidèles. Sa mélodie est plus agressive et souvent psychédélique. Cependant, je pense qu’on peut très facilement trouver un rapprochement entre ces deux entités musicales.
En effet, ces deux mouvements ont pour point commun d’être populaires et générationnels. Deux vraies communautés se sont créées autour de ces deux mouvements.

Le style électro house ne délivre pas de message précis, il ne possède pas non plus de figures emblématiques ni d’engagement politique, mais il représente pourtant une réelle fédération. Ses battements de son et de tonalité pourraient être simplement l’écho des battements de cœur de ces jeunes fidèles. Ce rythme effréné et saccadé n’est que l’allégorie de la colère qui les exalte. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus confiance en personne et ne savent à quelle cause se rallier. Ils sont plongés dans un contexte de sur-information, de télécommunications impersonnelles, de terrorisme, guerres et conflits, de catastrophes naturelles et autres crises économiques. Tout cela orchestré et  dirigé par une population infime d’élites, intouchables et indétrônables. Les jeunes sont perdus et parfois l’abrutissement par un volume sonore surélevé et démuni de paroles ou de messages représente une plus belle mélodie que les sérénades et autres mensonges des personnalités politiques.
Voilà ce qui rapproche ces deux générations. Différentes années, différent style musical et pourtant, la même colère et la même rébellion contre le fonctionnement de nos sociétés. 

Tricotin, Restaurant Paris 13ème


Selon moi, cuisiner est un art, qui exige du goût, de savoir faire, de l’imagination et de la passion.
La nourriture se savoure et s’apprécie telle une belle toile, une mélodie lumineuse ou encore un chef d’œuvre du cinéma. Il y a une empreinte culturelle dans chaque plat cuisiné. On déguste une histoire. Chaque ingrédient possède son héritage culturel et de leur fusion peut découler une saveur unique et cosmopolite. Comme le mélange de couleurs primaires peut résulter en un violet des plus éclatants.
A chaque pays son menu traditionnel, à chaque restaurant sa spécialité.

Tricotin, célèbre enseigne du quartier chinois du 13ème arrondissement de Paris, représente pour moi la cantine asiatique par excellence et offre les meilleures recettes gastronomiques chinoises et thaïlandaises.
Trictotin se situe au numéro 15 de l’avenue de Choisy. Son cadre est très vaste et sa décoration typiquement asiatique. Ce que j’adore dans ce restaurant, au delà de ses délicieux mets, c’est l’atmosphère exotique et singulière qui s’en dégage. Le personnel est uniquement composé de chinois, le service est ultra rapide et assez saccadé, c’est à peine si la carte est  traduite ! Chez Tricotin, on se sent totalement dépaysé et à Paris, c’est un sentiment plus que recherché !!
Le voyage se passe également au niveau de nos papilles. En effet, la large gamme de vapeurs et d’autres chinoiseries font de Tricotin le passage incontournable pour nos envies d’ailleurs.