"Les Sens de ma Vie" --------------------------------------------------------------------------------------------- "L'Essence de ma Vie"

LESSENSDEMAVIE

Depuis toujours, j’aime cette idée de concevoir la vie avec nos cinq façons de ressentir les choses.

Ces cinq sens, nous ne les avons pas choisis, ils s’offrent à nous depuis la nuit des temps, mais chacun les utilise différemment, avec sa propre essence, entité et sensibilité.

C’est cette perception singulière de la vie, qui fait de nous des personnes uniques et finalement inimitables.

Ces cinq sens, c’est aussi notre façon à tous, de se comprendre et de toucher ensemble cette spiritualité qui en découle, de manière universelle.

On m’appelle Bénie, grande petite-femme de 24 ans, créative et ouverte à toutes sortes de cultures.

J’ai pour intérêt l’esthétisme sous toutes ses formes artistiques : le cinéma, les arts plastiques, l’image photographique, la musique, la littérature, la gastronomie, l’amour de la vie…

C’est par le biais de mes sens que je vous parlerai de ces sujets. Mon souhait est qu’à travers nos écrans, nous échangions nos sentiments sur ces différentes créations qui par leur beauté et leur caractère propre deviennent des œuvres d’art.

Lessensdemavie sera tel un carnet de route de mes ressentis, face aux images, sons, odeurs, saveurs, textures que je croiserai en chemin.



vendredi 6 janvier 2012

La couleur des sentiments, de Tate Taylor


Ce film a été réalisé par Tate Taylor et est sorti en France en octobre 2011. Il est une adaptation du best-seller du même nom (en anglais The Help), de Kathryn Stockett. Ce roman est son premier mais il a rencontré un énorme succès aussi bien auprès des lecteurs que des critiques.
L’histoire se déroule dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, dans un contexte historique où les blancs et les noirs ne se mélangent pas. Trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. L’une, venant d’une famille blanche et aisée et Abeileen et Minnie, toutes deux nounous noires et victimes du racisme ambiant. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre proposé par le personnage principal Skeeter, qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque.
De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement.
Ce que je trouve intéressant dans ce récit, au delà de la dénonciation des différences de classes, des conventions et de la complicité de ces trois protagonistes qui en découle ; ce qui me touche est le combat du genre féminin contre le rang que lui est imposé à l’époque du récit.
En effet, le rôle principal de ce film est interprété par la détonante Emma Stone qui nous offre ici une leçon de courage, de détermination et de passion que peu de jeune femme détienne à cette époque.
En effet, dans l’ère des années 60, le rôle de la femme est de se complaire au « quand dira t’on ? ».
Elles ne se montrent qu’en surface et leur chignon tiré à quarante épingles n’est que le reflet de leur comportement insignifiant et calculé. Les plus aisées ne se contraignent même pas aux taches ménagères ou même maternelles et possèdent une nounou (en l’occurrence noire) pour les exécuter. Ces charges leurs apparaissent comme trop triviales et une dévalorisation pour leur classe sociale.
Leurs activités ne relèvent alors que du paraître. Leurs objectifs, être l’investigatrice du plus important bal de charité de l ‘année, quitte à oublier la cause défendue, avoir le plus spectaculaire brushing ou encore organiser des séances de bridge avec et toujours le même cercle d’amies, élitiste et sectaire.
C’est alors dans ce groupe d’ »amies » que nous rencontrons le personnage atypique et enjoué de Skeeter. Le spectateur remarque de suite son apparence tout à fait différente des autres protagonistes féminins. Elle est moins apprêtée, porte des pantalons, ses cheveux sont frisés et désinvoltement négligés, son attitude est déterminée et piquante. De suite nous tombons sous son charme.
Au delà de ces différences physiques, Skeeter détient surtout une divergence de jugement et de valeurs face aux didacts de son époque. En effet, Skeeter ne considèrent point ces nounous comme inférieures et impures. Ces nounous elle les aime, légitimement car c’est elles qui l’ont éduquée. Mais au delà de cette tolérance et ouverture d’esprit avant-coureur, Skeeter détient une force intérieure, un besoin d’autre chose, une envi de déjouer les codes.
Contrairement aux jeunes femmes de son époque, et on pourrait même élargir le champs en parlant des femmes en général, L’objectif ultime de Skeeter n’est pas de rencontrer un homme et d’en faire son mari, celle-ci désir avant tout s’épanouir personnellement dans sa vie de femme et professionnellement.
Je ne juge pas ici la condition féminine, mais il est vrai que moi même étant une jeune femme, je suis consciente que la « facilité » pourrait résider à trouver un mari et vivre à son crochet mais je pense que le bonheur se trouve autre part et ce, à l’intérieur même de nous même. Si je suis admirative de Skeeter ce n’est pas car elle a décidé d’aller contre les mœurs de son époque mais surtout car elle a trouvé la passion, la flamme afin de forger sa détermination pour le faire.
La couleur des sentiments est un film touchant, émouvant et juste. Ces femmes noires méritent qu’on parle d’elles, des injustices et des blasphèmes qu’elles ont subis. Ce film est une révocation contre la vanité de l’âme de certaines personnes des années 60 et un éloge pour la solidarité et la détermination.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire