"Les Sens de ma Vie" --------------------------------------------------------------------------------------------- "L'Essence de ma Vie"

LESSENSDEMAVIE

Depuis toujours, j’aime cette idée de concevoir la vie avec nos cinq façons de ressentir les choses.

Ces cinq sens, nous ne les avons pas choisis, ils s’offrent à nous depuis la nuit des temps, mais chacun les utilise différemment, avec sa propre essence, entité et sensibilité.

C’est cette perception singulière de la vie, qui fait de nous des personnes uniques et finalement inimitables.

Ces cinq sens, c’est aussi notre façon à tous, de se comprendre et de toucher ensemble cette spiritualité qui en découle, de manière universelle.

On m’appelle Bénie, grande petite-femme de 24 ans, créative et ouverte à toutes sortes de cultures.

J’ai pour intérêt l’esthétisme sous toutes ses formes artistiques : le cinéma, les arts plastiques, l’image photographique, la musique, la littérature, la gastronomie, l’amour de la vie…

C’est par le biais de mes sens que je vous parlerai de ces sujets. Mon souhait est qu’à travers nos écrans, nous échangions nos sentiments sur ces différentes créations qui par leur beauté et leur caractère propre deviennent des œuvres d’art.

Lessensdemavie sera tel un carnet de route de mes ressentis, face aux images, sons, odeurs, saveurs, textures que je croiserai en chemin.



vendredi 6 janvier 2012

The Lady, de Luc Besson


Aung SUU Kvi et son mari

Biopic sur Aung San Suu Kvi, The Lady est le récit d’un combat politique mené par une femme d’exception et icône de la résistance pacifique birmane. The Lady est un film poétique et émouvant, doté d’un esthétisme d’image et d’une pudeur subtile et délicate.
Descendante de Aung San, ancien général qui s’est fait assassiner par des rivaux  alors qu’il exigeait l’indépendance de la Birmanie; Suu Kyi n’a alors que deux ans. Suu Kyi est partie construire sa vie à Oxford où elle réside désormais avec son mari et ses deus fils, mais celle-ci ne s’éloigne jamais de ses racines.
Des révoltes étudiantes plongent la ville de Rangoon dans le chaos total. Suu Kyi, sur place pour rendre visite à sa mère mourante, elle ne peut supporter ces visions de sang et de violences qui offensent sa patrie. Suu Kyi ressent qu’il est de son devoir de rallier la cause de son père et de combattre la dictature qui touche son pays, dans un contexte de fureur extrême où des manifestations pro démocratiques, violemment réprimées par l’armée, éclatent dans tout le pays.
Suu Kyi, symbole de la non-violence, du renouveau et de la démocratie va alors créer son propre parti « La Ligue Nationale pour la Démocratie ». Très vite, elle va rencontrer une notoriété et un succès phénoménaux. Une célébrité telle, qu’elle remporte haut la main les élections qui l’amènent au statut de premier ministre.  Cependant, la junte militaire refuse le scrutin et annule le résultat des élections. Aung San Suu Kvi est alors placé chez elle en détention surveillée durant plusieurs années.
Cette aventure politique, bien que captivante n’est positionnée qu’au second plan du récit de Luc Besson. En effet, celui ci a décidé de focaliser son film sur l’histoire d’amour qui lie Suu Kyi et son mari. La caméra est placée du coté de l’intime. En effet, The Lady n’est pas un film politique mais un conte sur l’amour fidèle, l’amour du respect, l’amour eternel. L’amour d’une femme pour son pays, mais surtout l’amour d’une femme pour son époux. Cette histoire d’amour entre la « dame de Ragoon » et son mari Michael Aris, universitaire britannique nous transporte tout au long du film. La dévotion d’un mari pour sa femme est quelque chose de rarement filmé. « Miki », comme le surnomme Suu Kvi sacrifie sa vie pour son épouse et pour la cause qu’elle défend. Il élève seul leurs enfants et quitte son travail pour se consacrer au combat de sa femme. Au delà de l’admiration, Miki respecte et soutient la mission que celle-ci a à accomplir.
Alors qu’ils vivent désormais à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, on peut voir quotidiennement l’empreinte que l’un laisse sur l’autre. A chaque retrouvaille l’émotion est supérieure et leur amour en ressort grandi. Michael Aris aime sa femme au delà de ce qu’elle lui apporte, il l’aime de manière inconditionnelle et cet amour est définis par l’admiration et le respect qu’il porte à sa Lady. Sa tache ne représente pas un boulet, c’est un choix, c’est une vie qu’il a décidé de vivre malgré les sacrifices qui en découlent. Durant sa longue période de détention surveillée, la famille ne se verra accorder que très peu de retrouvailles. A l’annonce du cancer de la prostate de Michael, le dictât militaire, exerçant un diabolique chantage sur Aung San Suu Kvi, , ne laissera point de droit de visite au malade.
Un choix digne des plus grandes tragédies Cornéliennes s’offre alors à Suu Kvi : délaisser son amour ou bien abandonner son pays.
Tout au long de cette dernière demi heure qui ne traite que de ce terrible choix que The Lady doit affronter, le spectateur se retrouve alors comme un participant à ce dilemme. Choisir entre son devoir politique et son devoir matrimonial semble être la pire des situations pour Aung San Suu Kvi et pour nous spectateurs. Le choix entre la sagesse et le cœur, être raisonnable ou sentimentale, tels sont les options qui se confrontent à Aung San Suu Kvi. Celle ci va finalement choisir de sauver sa patrie en pleine renaissance et laisser son mari vivre ses dernières heures sans elle.  Cette décision est digne, noble et respectable, Aung San Suu Kvi est une femme du peuple et ne pouvait renier une population entière pour un seul homme, malgré que celui ci fût l’homme de sa vie.
Je dois avouer que même si je cautionne la démarche de Suu et les raisons qui l’ont poussées à privilégier son pays à son mari, je ne peux m’empêcher de ressentir une once de d’incompréhension et de déception. Il est vrai que je ne dispose pas de son statut d’icône et d’élu politique, mais elle n’en reste pas moins pour autant une femme, une mère, un être humain doté de sentiments. J’imagine bien que sa souffrance fût effroyable face à cette décision, cependant, sur le moment je ne l’a plains pas mais compatis plutôt avec ses deux fils qui à à peine 20 ans doivent affronter la mort de leur père seuls, sans la présence de leur maman. 

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